lundi 5 octobre 2009
Pierre et Jules
Pierre et Jules
Un corbeau désoeuvré
baillait aux corneilles ;
« Rien, rien à dénigrer
depuis l’avant veille,
le métier se meurt
Je m’en vais émigrer… »
« Ce serait grand malheur
que vous emigiez »
lui souffla un renard
maraudant au hasard
« Mais je me sens si las ! »
« Ce sera pire ailleurs ! »
« Que faire dans ce cas ? »
« Je suis un peu docteur
en psychanalyse
et puis traiter la crise
si vous êtes d’humeur…
parlez-moi de vous,
quelle enfance eûtes-vous ? »
« J’étais corbeau unique
et mon père alcoolique
tua un jour ma mère… »
« Ppourquoi ce fait d’hier ? »
« Dès les primes mâtines
elle lisait Racine
que mon père jalousait
depuis bien des années… »
« Et que devint papa ? »
« La cirrhose l’emporta ! »
« Le malheur, a mauvais goût ! »
soupira le goupil roux…
En quittant l’oiseau en deuil
Espéré en demi-deuil.
Moralité :
Peu de renards freudiens
déjeunent à leur faim.
Alain Prunier.
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